Avant de choisir la forme de sa piscine, il est important définir l’emplacement où l’implanter. Cet emplacement dépend d’un certain nombre de critères : le soleil, le vent, la végétation, la maison, le voisinage la réglementation, le terrain (forme et composition) et quelques autres…

Le soleil

La piscine doit être placée dans un endroit ensoleillé. La durée d’exposition doit être la plus longue possible, au minimum de 10 h à 18 h, pendant les heures de baignade.
C’est la surface globale au soleil qui compte, quel que soit son orientation.
Étudiez la trajectoire du soleil et des ombres résultantes sur le bassin et cela pour les différentes saisons d’utilisation. Si vous avez un doute (maison voisine, arbre, mur, …) faites ou faites faire une étude d’ombre portée. La valeur d’ensoleillement sur la période d’utilisation doit être maximale mais ne pas descendre sous les 80 %.
D’autre part, bien que faible, l’ensoleillement a une action de désinfection grâce au UV qu’il contient.

Le vent

La piscine doit être placée à l’abris du vent, pour éviter le refroidissement de l’eau, l’apport de poussières et de déchets et une évaporation excessive.
Cela vous protégera aussi lors de la baignade et lors de votre sortie.
Si possible, positionnez les skimmers face au vent dominant afin d’aider la filtration et pousser les éléments flottants vers les filtres.
En cas d’impossibilité, prévoir des pare-vent fixes ou amovibles.

La végétation

Les arbres doivent se situer le plus loin possible : ils créent de l’ombre, leurs feuilles tombent dans l’eau, les insectes qu’ils abritent tombent à l’eau. Les oiseaux sur les branches peuvent polluer par leurs fientes.
Attention aussi aux racines qui peuvent, par leur développement, venir soulever les margelles ou fissurer le bassin.
Les fleurs et plantations sont à positionner sous le vent pour éviter la pollution par les feuilles, les fleurs fanées, le pollen et éviter d’être envahi par les guêpes et autre insectes volants.

La maison

2 options :
Soit la piscine est le prolongement de la zone de vie de votre maison et dans ce cas, elle sera proche. C’est le cas si vous voulez

  • Avoir un accès rapide et facile depuis votre habitation
  • Pouvoir plonger en sortant de votre habitation, l’été.
  • Profitez de cette étendue d’eau apaisante, l’hiver
  • Avoir un œil sur les enfants et petits enfants
  • Organiser la vie en extérieur autour de votre maison, votre terrasse et votre piscine

Soit une piscine indépendante plus éloignée de la maison.

  • C’est le cas si vous voulez
  • Préserver votre habitation des bruits et agitation dus à la piscine

Un espace spécifique pouvant accueillir douche, vestiaire, bar, pool-house…

Le voisinage

Si vous voulez préserver votre intimité, vous baigner en toute tranquillité, vous choisirez un endroit à l’abri des regards. 
Si votre piscine est trop proche de la clôture ou du mur de votre voisin, n’oubliez pas qu’une piscine avec enfants et amis est rarement un endroit calme. Ces moments de jeux peuvent devenir pour vos voisins des nuisances sonores ! 
Pour limiter ces risques, vous pouvez limiter ces nuisances en aménageant des palissades, des haies de végétaux à feuilles persistantes ou utiliser des pare vue fixes ou amovibles.

La réglementation

Généralement la commune ou vous habitez dispose d’u Plan Local d’Urbanisme qui définit :
– la distance minimale entre le bord le plus proche de votre piscine et la limite de propriété avec le domaine public
– la distance minimale entre le bord le plus proche votre piscine et la limite de propriété avec vos voisins.
Dans certains cas et généralement hors agglomération, il existe des règles de distance à respecter entre le bord le plus proche de votre piscine et :
– la voie publique (R 111-6 du code de l’urbanisme)
– de l’axe d’une route à grande circulation (25 ml)
– de l’axe d’une autoroute (40 ml)

Vous pouvez aussi avoir des contraintes supplémentaires dans le cahier des charges de votre lotissement.

Vous pouvez aussi être soumis à autorisation des Bâtiments de France.
Tous ces points peuvent être vérifiés auprès des services compétents (urbanisme de la commune, mairie, …).  Faites cette vérification au début du projet. Cela vous évitera un refus de permis de construire (ou une déclaration de travaux) et des modifications du projet.

Le Terrain

L’idéal pour une piscine est un terrain plat, un sol stabilisé et un fond (sur lequel repose les fondations) sans humidité.
Si après lecture de cet article, vous avez un doute, sur la constitution de votre terrain, faites appel à une entreprise qui se chargera de faire l’étude de la nature du sol et du sous-sol… Si vous travaillez avec un pisciniste, ce dernier peut vous aider sur ce point.

Votre terrain est en pente :

Si vous implantez votre piscine dans la pente :

  • Aplanir la zone d’implantation de la piscine 
  • Installer un drainage en tenant compte des débits d’eau de ruissellements maximaux.
  • Faire des fondations spécifiques contre les glissements de terrain, pour recevoir la plateforme supportant le bassin, en tenant compte des efforts dus à la charge (poids de l’eau et des baigneurs et marge de sécurité)
  • Si nécessaire, remblayer autour de la structure.
  • Si la pente est importante, prévoir un système de retenu des éboulis, au-dessus de la piscine.

Mais cette situation est propice à l’installation d’une piscine à débordement…

Vous avez un terrain en cuvette :

Si vous implantez votre piscine dans une cuvette

  • Faire aplanir cette cuvette ou surélever l’assise du bassin
  • Installer un drainage en tenant compte des débits d’eau de ruissellements maximaux
  • Évacuer l’eau de drainage de la cuvette (pompe, fossé,…)
  • Sans une évacuation de l’eau efficace :
  • Une forte poussée d’eau sur la structure du bassin peut aller jusqu’à sa remontée voir à  sa fracture si celui-ci n’est pas plein.
  • Un débordement d’eau dans la piscine avec apport de terre, de branches, …

La composition du sol

Il est important de bien connaître la nature du sol sur lequel vous allez construire le bassin. La pérennité de votre piscine dépend de l’adaptation des travaux au type de terrain.
Si lors du terrassement vous découvrez la présence d’eau, ou si vous avez l’information de remontée d’eau, il faut réaliser un système de drainage sous le fond du bassin.

Sol constitué de remblai

Il est impératif de faire une étude de sol. Il est nécessaire de savoir si le remblai est stabilisé, mais de connaître aussi de quoi il est composé.
Un remblai est considéré stable entre 1à et 30 ans après sa création.
C’est cette analyse qui va déterminer la faisabilité du projet et déterminer quels sont les travaux à réaliser (renforcement, drainage, …)
En cas de doute, la seule façon de procéder consiste à terrasser jusqu’au terrain naturel.

Sol calcaire

Si votre sol, sous la terre arable, a un aspect blanchâtre et/ou crayeux c’est qu’il est calcaire.
Il se réchauffe rapidement et  est perméable à l’eau. Il est boueux en cas de pluie et sec en été.
Le calcaire est une roche compacte et l’eau s’écoule à travers les fissures. Même aprés de fortes pluies, le calcaire s’assèche rapidement.
Il s’agit d’un matériau stable, solide.
 Le drainage n’est généralement pas nécessaire dans ce type de terrain.
Le sol calcaire est parfait pour l’installation d’une piscine .

Sol sableux 

Si votre sol est s granuleux et a une texture poreuse, il est sableux.

Ce sol est perméable à l’eau et facile à travailler. 
Certains arbres comme les pins sont caractéristiques de ce type de terrain

Comme ce sol manque de stabilité et se désagrège facilement, il est nécessaire de renforcer les fondations du bassin.

Comme par temps de pluie se gorge d’eau et a tendance à gonfler, il faut installer un système de drainage associé à un puit de décompression.

Sans ces mesures, votre bassin risque de bouger et de se fissurer.

 

Sol argileux 

Si part temps de pluie, la terre devient : lourde, compacte et collante, c’est que votre sol est argileux.
Certains plantes comme les boutons d’or, de pâquerettes sont les indices d’un sol argileux.
En présence d’eau, elle gonfle jusqu’à saturation et retient l’excédent d’eau sous forme de flaques.
A l’inverse, quand le temps est sec et chaud, elle se rétracte, devient dure et se fendille .
Ces fluctuations de volume sont un problème pour toutes les constructions et peuvent entrainer des dégâts pour les piscines.
Il faut donc installer un système de drainage associé à un puit de décompression, réaliser des fondations profondes, voir des pieux.
Un remblaiement pour changer la nature du sol, peut être envisagé. Attention : ce remblaiement peut être nécessaire plusieurs fois avant une stabilisation correcte.
Comme pour un sol sablonneux, sans ces mesures, votre bassin risque de bouger et de se fissurer.

Sol rocheux

De la roche affleure sur votre terrain. Il y a de forte chance que des rochers soient présents dans le sol.
Vos voisins ou des professionnels locaux du terrassement peuvent confirmer vos doutes ; sinon une étude de sol est nécessaire.
Le terrassement doit être réalisé par un professionnel car les travaux vont nécessiter du matériel particulier (brise roche, tractopelle, voir l’utilisation de mines) et les compétences associées. Ce terrassement sera donc plus long et plus cher.

Les autres contraintes :

Les réseaux enterrés :  vérifiez que la zone que vous allez choisir n’est pas sur le parcours de réseaux enterrés comme l’eau, l’électricité, les évacuations (pluviales et assainissement), courants faibles…
Par contre, votre piscine doit pouvoir se raccorder facilement à l’eau potable (pour le remplissage et l’appoint), à l’électricité (pour la filtration, l’éclairage,) et aux évacuation (trop plein, nettoyage du filtre,…)
Ne pas oublier aussi les distances entre le stockage des éléments nécessaires à la piscine (produits de traitement, de test, balai, robot de nettoyage…) et le bassin.
Prendre aussi en compte la sécurité imposée autour d’une piscine ; Si vous optez pour une barrière en périphérie du bassin, cela ne prend pas la même place qu’une alarme immergée.
Pensez aussi aux bâches (à bulle, de protection, de sécurité, ..), aux volets automatiques  et à leur encombrement une fois enroulée ou pliée, à la possibilité d’un abri de piscine, au-dessus du bassin.
Dans la surface d’implantation à prendre en compte, ne pas oublier :
– la circulation autour du bassin : minimum 80 cm
– l’emplacement du local technique, qu’il soit hors sol ou enterré.
Ne pas oublier que lors de la construction, des engins de chantier doivent pouvoir intervenir : accès, stockage de terre, manœuvre, …

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *